ACTUALITÉS NATIONALES
17 janvier 2020
Partir à la retraite dans le système actuel
La refonte du système des retraites pose de nombreuses questions. Le ministère défend un maintien des pensions des enseignants à un niveau équivalent à celui perçu par un fonctionnaire de corps comparable dans la fonction publique d’État. Mais qu’en est-il réellement des retraites pour les enseignants du premier degré aujourd’hui ? Le ministère nous a confié les dernières données sur le sujet.
L’âge moyen de départ
En 2017, l’âge moyen de départ à la retraite des agents de notre ministère est de 61,3 ans. Ce n’était pas le cas des enseignants du premier degré.
Il est à noter que cet âge moyen a augmenté de 4 mois depuis 2016 à cause de l’augmentation de l’âge d’ouverture des droits, de l’augmentation de la durée d’assurance à taux plein, de la disparition progressive des départs anticipés de parents de trois enfants.
Il est évident que le système envisagé aujourd’hui entraînera un recul de cet âge.
Détail des taux de liquidation
L’indice moyen utilisé pour la liquidation des enseignants est l’indice 765 (entre le 5ème et le 6ème échelon de la hors classe. Il est de 729 pour les enseignants du premier degré et de 795 pour ceux du second. Il est inférieur à celui de la moyenne des agents de catégorie A de l’État (789).
On peut légitimement penser que cet indice augmentera pour le premier degré avec l’accès d’un plus grand nombre de collègues à la hors classe.
Montant de la pension mensuelle brute des monopensionnés
Espérance de vie à la retraite
Cette espérance ne tient pas compte de l’augmentation de l’espérance de vie anticipée, c’est à dire que l’on peut prévoir aujourd’hui pour les années à venir.
Dans le premier degré, les femmes ont une espérance de vie à la retraite de 27 ans (pour un âge de départ de 59,5).
Les hommes ont une espérance de vie à la retraite de 23,7 ans (pour un âge de départ de 59,8 ans).
Il est à noter que la durée passée à la retraite des enseignants du premier degré est plus importante que celle des enseignants du second degré.
Il serait tout de même équitable de nous autoriser, comme les collègues du second degré, à partir à la retraite à notre date anniversaire.
C’est d’ailleurs une des revendications du SNE pour le prochain système de retraite.
Philippe Ratinet
Secrétaire général aux publications