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ACTUALITÉS NATIONALES
31 mars 2022
10 minutes d'accueil : stop au bénévolat
Dans le premier degré, nous pouvons nous enorgueillir de passer davantage de temps face aux élèves que l’horaire officiel qui nous est demandé. En effet, contrairement aux professeurs du second degré qui n’ont pas à accueillir ni à surveiller les récréations, nous, les PE, sommes assujettis à ces contraintes, à la fois fatigantes et chronophages.
Le SNE est le seul syndicat à dénoncer cet état de fait, puisque nous sommes le seul syndicat à porter exclusivement la voix du premier degré.
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Le temps de travail invisible
Les 10 minutes d’accueil avant chaque demi-journée sont le lot quotidien des enseignants de maternelle, mais aussi de la plupart des collègues d’élémentaire, que ce soit à la grille ou dans la cour de l’école. Cela correspond à 20 minutes quotidiennes, soit 1h20 chaque semaine (pour une semaine de 4 jours). Ce n’est pas rien. Sur l’année cela représente 48h, c’est-à-dire rien de moins que 2 semaines de classe.
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Je ne connais pas d’employeur qui ne rémunère pas ses salariés à la hauteur du temps de travail accompli. Et vous ?
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Travailler plus pour gagner plus, pourquoi pas. Mais travailler davantage sans contrepartie, c’est non. Les enseignants du premier degré travaillent déjà beaucoup plus que leurs collègues de l’OCDE, et que ceux du second degré. Alors, par pitié, pas de provocation électoraliste qui laisse à penser que "les profs devraient faire plus d'efforts".
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Cette année, vous pourrez donc considérer avoir fait votre dû face aux élèves le jeudi 23 juin au soir (et non pas le jeudi 7 juillet). Les 15 derniers jours, vous travaillerez gratis.
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Alors, si on s’arrêtait tous le 23 au soir ? Juste pour montrer que l’on existe…
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Au quotidien, tous les enseignants du premier degré assurent un service de vie scolaire (accueils, récréations…). Notre syndicat revendique donc la création d’une indemnité de vie scolaire en leur faveur.
Laurent Hoefman
Président du SNE
