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ACTUALITÉS NATIONALES

15 juin 2020

Tout ça pour ça

sne-csen.net 20-05-03 protocole sanitair
Télécharger le protocole sanitaire actualisé

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Protocole définitif publié le 17 juin en fin de journée. Ce protocole fait mention de l'allègement des règles de distanciation en élémentaire et leur suppression en maternelle.

Situation des personnels : ce qui change au 22 juin
Mise à jour du 17/06

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Personnels vulnérables : la situation ne change pas. Le télétravail doit être privilégié, si ce n'est pas possible une ASA sera délivrée. Pas de travail sur site. Il ne s'agit pas d'un arrêt de travail.

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Personnels vivant avec une personne vulnérable : reprise de l'activité en présentiel.

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Garde d'enfants : plus d'autorisations d’absence pour garde d’enfant, sauf si l’enfant ne peut pas être accueilli à l’école et au collège (sur présentation d’une attestation de l’établissement ou d'un certificat médical).

Le Ministre rencontrait ce lundi 15 juin l’ensemble des organisations syndicales représentatives pour discuter du schéma d'accueil des élèves à partir du 22 juin.

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Ce qui a été annoncé par le Président

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Le SNE applaudit le retour à l’école de tous les élèves, qu’il avait sollicité auprès du ministère et dans sa communication auprès des médias. Il est urgent que tous les enfants reprennent le chemin de l’école et retrouvent eux aussi leur vie d’élève, face à un professeur en chair et en os plutôt que devant un écran…

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Pour autant, ce retour à l‘école n’a de sens que "dans des conditions normales", ainsi que l'a évoqué le président Emmanuel Macron dans son allocution de dimanche soir.

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Ce qui est prévu par le Ministère

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Ce qui est prévu par le Ministère est tout autre, puisque le protocole (dont la rédaction est en cours et la parution prévue pour demain mardi 16 juin) resterait en vigueur quoiqu’allégé.

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Distanciation

Les règles de distanciation (1 mètre latéral) et de maintien du non-brassage des groupes classes en récréation ou en cantine telles qu’elles sont envisagées vont poser des problèmes parfois insolubles aux directeurs et à leurs équipes.

 

Le SNE a posé clairement la question au ministre : que faire si une salle de classe ne peut pas accueillir l'intégralité de l'effectif en respectant la règle du mètre latéral ? Accueillir à temps partiel ou réduire les distances ? 

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Pour l'instant, aucune réponse du ministère qui semble compter sur les 2S2C, les garderies périscolaires, et l'ingéniosité des enseignants...

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Retour à la normale ou presque en maternelle

A noter qu’en maternelle, la distanciation ne devrait plus s’appliquer au sein de la classe, ni dans les dortoirs donc. Les jeux collectifs sont à nouveau autorisés, de même que les manipulations. Pour les maternelles, on est donc très proche d’un retour à la normale.

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​Passage aux toilettes et lavage des mains

Pas de changement prévu sur ce point ; avec un effectif complet cela va devenir un vrai casse -tête organisationnel.

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Récréations

Chaque groupe classe devrait pouvoir jouer librement, mais sans entrer en interaction avec les autres groupes classes. Un planning précis est donc à prévoir, tenant compte du lavage des mains : le temps réservé aux apprentissages sera réduit à une portion congrue…Cette organisation serait valable aussi pendant le temps périscolaire, de façon à ne jamais mixer les groupes.

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Nettoyage des locaux

Un seul nettoyage quotidien serait désormais prévu, de façon classique.

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Présentiel / distanciel

Le distanciel n’aura plus de raison d’être, puisque la présence des élèves à l'école redevient obligatoire. Les enseignants seront donc soit présents dans les écoles, soit en arrêt de travail.

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Personnels vulnérables ou vivant avec des personnes vulnérables

La réponse n’est pas encore suffisamment précise. Il semblerait que les motifs d’absence soient réduits à un arrêt de travail ordinaire, sur délivrance d’un certificat médical.

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Ce qu’en pense le SNE
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Alors qu'en maternelle, on observe quasiment un retour à la normale, le protocole s'annonce encore très compliqué à mettre en oeuvre en élémentaire. Une telle différence nous pose question.

 

Il nous semble inconcevable d’annoncer à la fois un retour à l’école pour tous selon les règles normales, et de ne pas donner la possibilité aux écoles de répondre à cette demande sur l’ensemble du territoire. C’est pourquoi le SNE a émis de nombreuses réserves sur la capacité des directeurs et de leurs équipes à répondre favorablement à la demande.

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Nous aurions aimé un peu plus de courage politique, alors que tous les voyants sont au vert, et que le pays tout entier attend la reprise de l’activité pour tous. Alors pourquoi tant de précautions ?

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N’était-ce pas la bonne occasion de s’affranchir une fois pour toutes du protocole, et de se contenter de préconisations…? Ou alors de prévoir des règles réellement applicables sur le terrain ?

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Les enseignants une fois de plus entre le marteau et l'enclume

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Lorsqu’on dit au JT que les élèves doivent tous reprendre l’école à partir de 22 juin, il faut s’assurer que ce sera possible partout. Le message optimiste et volontariste délivré par le Président  a bien été reçu par les familles, lesquelles ne manqueront pas de le rappeler aux enseignants !

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Et là, les enseignants, déjà émoussés par le « prof bashing » de ces derniers jours, et très éprouvés par les conditions d’exercice de leur métier depuis plusieurs mois, vont non seulement devoir revoir une 3ème fois leur copie en un mois, mais seront également pointés du doigt si l’accueil ne peut répondre aux consignes du discours présidentiel.

 

Bref, nous sommes pris au piège, entre le marteau et l’enclume…

Direction d’école : le SNE insiste

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Les directeurs, nous le savons, sont une nouvelle fois sollicités : le SNE a été le seul syndicat à le rappeler lors des échanges avec le ministre, et à demander une reconnaissance, pourquoi pas sous la forme d’une prime Covid pour tous les directeurs.

 

Le ministre a rappelé que le dossier direction* était en cours et que dès la rentrée de septembre, les choses évolueraient. Enfin !?

(*présentation du projet de loi le 22 juin à l'assemblée nationale, comme par hasard ; et si c’était un signe ?)

A un moment, il faut savoir être lucide

 

Au SNE, nous sommes engagés et responsables depuis toujours. Mais nous avons aussi une conscience aigüe de la réalité car tous, délégués syndicaux, secrétaires généraux et président, nous sommes tous en poste dans une école. Nous savons que les enseignants sont à bout. Nous voulons bien accepter de nous remettre à l’ouvrage dans l’intérêt général, mais pour seulement 8 jours de classe, c’est beaucoup demander pour tellement peu de profit

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Nous ferons le maximum, parce que nous n’avons pas d’autre choix que celui-là en pareilles circonstances : nous le ferons pour nos élèves, pour les familles, pour la Nation.

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Mais en contrepartie, nous voulons être considérés, et ne pas être pris pour cible alors que l’écrasante majorité des enseignants fait preuve d’une conscience professionnelle exemplaire.

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Le 3 juillet sera vraiment une délivrance pour tout le monde…

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Laurent Hoefman

Président du SNE

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