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ACTUALITÉS NATIONALES

9 février 2023

Revalorisation: un projet de pacte inacceptable

Les enseignants du 1er degré ont été pointés comme étant les parents pauvres de l’Education nationale par le dernier rapport de la DEPP, par la dernière mouture de « regards sur l’éducation » et par le Grenelle de l'éducation en 2020.

 

Fin 2022, le ministère a annoncé en réunion vouloir réduire l’écart de rémunération qui existe entre 1er et 2nd degré. 

 

C'est une revendication que notre syndicat porte depuis plusieurs années.

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Puisque l'action n'est pas venue de la partie "socle" (voir notre article "le socle vacille")  de la revalorisation, le SNE compte sur la partie « pacte » de la revalorisation pour voir un geste significatif de l’administration en faveur du 1er degré par la reconnaissance, enfin, du travail invisible que les enseignants font déjà.

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Or, le 2 février, M. Ndiaye a dévoilé le contenu du pacte envisagé par le ministère : «remplacement de courte durée, de l’orientation et de l’accompagnement des élèves, et, dans le premier degré, la possibilité d’enseigner au collège l’heure de renforcement de maths et de français» Le ministre a aussi proposé qu’un second complément de rémunération des professeurs des écoles soit lié, en plus de l’heure au collège, à l’entrée dans le dispositif de projets prôné par le CNR.

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Pour le SNE, la possibilité d’une heure d’enseignement hebdomadaire en collège n'est pas une réponse satisfaisante aux attentes de la profession.

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De plus, par définition, une revalorisation ne peut pas être corrélée à une exigence de travail supplémentaire. "Travailler plus pour gagner plus" ne constitue pas une revalorisation. Nous sommes très loin de l’objectif annoncé. Le SNE le déplore. Les enseignants du 1er degré ont vécu ces dernières annonces comme une nouvelle gifle à leur encontre. Notre syndicat a donc exhorté le ministère à revoir d’urgence sa copie.

Le SNE considère qu’aujourd’hui, le plus important consiste à reconnaître et donc à rémunérer le travail invisible effectué par les enseignants du 1er degré.
Ces enseignants et les spécificités de l’exercice de leur profession sont quasi-systématiquement oubliés. Ils sont pourtant particulièrement méritants. Ils effectuent nombre de remplacements de courte durée en accueillant les élèves de leurs collègues non remplacés. Aucun enseignant n’accompagne plus ses élèves qu’un enseignant du 1er degré. Ils remplissent donc d’ores et déjà les conditions énoncées pour bénéficier du pacte. Notre syndicat a appelé le ministère à prendre cette réalité en compte.


De plus, dans le 1er degré, les enseignants remplissent une mission de vie scolaire qui impacte chaque jour leurs conditions de travail (surveillance des récréations, accueil et surveillance des élèves 10 minutes avant le début de la classe, accompagnement des élèves après la classe jusqu’au portail et surveillance des conditions et modalités de départ des élèves, suivi des absences).

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A ce titre, le SNE propose la création d’une indemnité de vie scolaire (voir notre article "Le SNE revendique une prime de «vie scolaire»"). Cette création serait l’occasion de montrer que notre administration connaît les conditions de travail des enseignants du 1er degré et les reconnaît.


Enfin, à titre d’équité, puisque les enseignants du 1er degré remplissent toutes les missions d’un professeur principal (voir notre article "Le SNE revendique une prime de «professeur principal»") , notre syndicat milite pour l’alignement du montant de l’ISAE (indemnité perçue dans le 1er degré) sur le montant total de l’ISOE (indemnité perçue dans le 2nd degré).

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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