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ACTUALITÉS NATIONALES

22 juin 2022

Le SNE décrypte les premiers propos du ministre

A l'heure où nous essayons tant bien que mal de préserver nos élèves des effets de la chaleur qui s'abat sur notre pays et de les faire progresser malgré tout, notre nouveau ministre a présenté les perspectives pour la rentrée de septembre lors du conseil des ministres du 14 juin. A l'en croire, notre quotidien devrait s'améliorer.

 

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"La priorité donnée à l’école primaire sera confirmée et se traduira à nouveau par une amélioration du taux d’encadrement des élèves."
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Cela signifie que le nombre moyen d’élèves par classe, actuellement 21,8, diminuera encore. Il est certain qu'avec des classes à 12, ce nombre diminue. Mais il cache le fait que les niveaux qui ne sont pas protégés se retrouvent copieusement chargés. Les collègues qui ne travaillent pas en éducation prioritaire connaissent bien les multi-niveaux à 29 ou plus. Pour eux, la priorité attendra encore.

 

Le SNE a déjà fait remonter ce triste constat. Outre la diminution du nombre d'élèves par classe en milieu ordinaire, notre syndicat milite pour l'instauration d'une prime "effectifs lourds / multi-niveaux ".

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"De nouvelles actions permettront d’assurer l’ouverture culturelle et intellectuelle des élèves en leur proposant une offre pédagogique complète et adaptée à leurs besoins."

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La volonté est louable. Que les élèves reçoivent ce dont ils ont besoin est une mission que nous nous efforçons déjà tous de remplir au quotidien. Était-il bien nécessaire de demander aux enseignants d'être toujours plus investis ?

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Au SNE, nous pensons que les enseignants ont démontré et démontrent encore et encore leur dévouement à la cause de leurs élèves. Il était inutile d'en rajouter…

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"Les premiers jalons de l’École du futur, seront également posés au-delà des 59 écoles de Marseille qui bénéficient déjà du plan «Marseille en grand»".

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Pour le SNE, l'expérimentation marseillaise est intéressante, mais il est nécessaire qu'elle dure encore un peu avant d'en tirer des conclusions et d'envisager de l'élargir. La précipitation n'est jamais une amie.

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"La prochaine rentrée intervient dans un contexte délicat de recrutement de professeurs, en raison d’une baisse d’attractivité de certains concours enseignants. Au regard de cette situation, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a mis en place une série de mesures pour assurer les meilleures conditions de rentrée pour tous les élèves."

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Pallier le manque de personnel par des embauches de contractuels ne constitue en rien une solution pérenne ou acceptable, tant du point de vue de la situation des personnels que de la gestion des élèves qui leur seront confiés. Notre administration fait face à une crise structurelle qui fait que notre métier est tellement dévalorisé qu'il n'attire plus. 

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Pour le SNE, il est urgent de prendre de nouvelles mesures de revalorisation des enseignants, avec un accent nécessaire à porter sur le premier degré, et d'améliorer les conditions de travail au quotidien : réduction des contraintes administratives, moyens de fonctionnement, relations avec les IEN et les parents, contenu des 108 heures, aménagement des fins de carrière, bâti scolaire…

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Le ministre promet de grandes mesures pour notre rémunération. Nous travaillerons avec lui et nous jugerons sur pièces.

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"Enfin, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse reste vigilant sur la situation sanitaire. Toutes les écoles seront invitées à mettre à jour leur plan de continuité pédagogique."

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Lorsque l'on sait toute l'incongruité qu'il y a à espérer planifier toutes les hypothèses liées à la continuité pédagogique, on comprend pourquoi beaucoup d'écoles ont opté pour des plans minimalistes pour juste répondre à une injonction de l'administration, injonction qui lui permet de se rassurer et de communiquer. Quant à l'efficience réelle de ces plans, nul doute que le crédit en reviendra aux enseignants. Ils sauront s'adapter. Ils l'ont déjà prouvé.

 

Pour le SNE, notre ministre pose quelques jalons intéressants, mais il lui manque encore une connaissance fine du terrain des écoles et de ses personnels. Vous pouvez compter sur le SNE pour l'éclairer et porter haut et fort les revendications du premier degré lors du dialogue social. 

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NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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